Cultiver sous abris

Toutes les cueillettes du réseau Chapeau de paille investissent en matériel et en temps pour cultiver des fruits et légumes sains, nécessitant le moins possible de protection (0 risque=0 intervention). En récoltant, vous traverserez des serres et des abris, que nous mettons en place pour réduire astucieusement les risques climatiques et les maladies.

Les tomates, les pommes de terre sont sensibles à une maladie grave, le mildiou, qui détruit le feuillage et la récolte. Les spores de ce champignon sont stimulées par le mouillage prolongé du feuillage par la pluie et les longues rosées matinales. Sous nos tunnels, pas de pluie, mais un arrosage en goutte à goutte au ras du sol, pas de rosée grâce aux aérations par les portes ou par les automatisations des ouvertures du toit… Les récoltes y sont abondantes et saines sans traitement chimique contre les maladies !

Les allées dans la serre ne sont pas mouillées par la pluie, ni par l’irrigation en goutte à goutte au pied de la culture, les plantes concurrentes de nos légumes ne peuvent donc pas pousser : il n’y a donc aucun usage de désherbant sous les serres !

D’autres champignons des récoltes comme le botrytis (pourriture grise à la pointe des fruits et légumes) vont attaquer des légumes et des fruits dans des situations humides et froides. Ces plantes abritées au moment de la floraison en seront indemnes comme les fraisiers, les courgettes, les salades, … Il fait toujours un peu plus doux sous les abris et l’humidité y est maîtrisée.

Les jardiniers connaissent tous les traditionnels saints de glace de la mi-mai (Saint Mamert, Saint Gervais, … et non ! Saint « Miko » n’en fait pas partie !) qui brisent parfois l’élan d’une année démarrée précocement et qui donne des envies de tarte aux fraises printanières, de courgettes, de poivrons et d’aubergines grillées. Les serres accumulent de la chaleur en journée dont bénéficient les plantes la nuit, elles coupent les courants d’air scélérats et interceptent les giboulées grêleuses !

Tout avantage a ses contreparties :

  • Si nos plantes adorent cet environnement protégé, les insectes et acariens phytophages en profitent aussi, c’est pour cela que nous consacrons du temps à la surveillance et que nous pratiquons des réintroductions de prédateurs naturels quand ces ravageurs pullulent. Nous sommes aussi très vigilants aux associations de culture dans la même serre afin que les insectes et les acariens phytophages ne provoquent que des dégâts localisés : pas de pommes de terre nouvelles avec les jeunes aubergines pour éviter la migration des doryphores (larves en photo sur des pommes de terre), séparer concombres, haricots à rame et aubergines pour que les acariens ne multiplient pas leurs foyers.

  • Quand les tomates, le aubergines et les poivrons poussent à l’extérieur, nous n’avons pas besoin de les tuteurer et de les tailler car ils poussent moins vite.